Begegnungen
Schriftenreihe des Europa Institutes Budapest, Band 22:327–334.
RAÏA ZAÏMOVA
Les Bulgares dans le contexte de la grande et de la petite nation
(XIXe siècle)
Sur le plan européen les recherches interdisciplinaires dans le domaine de d’Imagologie (Image of the Other) ont été inspirées par l’idée qu’après la seconde guerre mondiale l’Allemagne et la France ont progressivement réussi à disperser l’ancien stéréotype du “voisin austère et belliqueux, de l’assassin” formé à la suite des guerres mondiales. Après 1990 des chercheurs bulgares, parfois en collaboration avec des représentants de plusieurs autres pays, ont réalisé plusieurs projets dans le même domaine. On accentue sur l’image de l’autre dans les manuels scolaires, sur les identités et les mythes. Le spectre d’activités dans ce domaine est assez large. En suivant l’exemple de l’Europe occidentale et centrale on essaye à tracer une tendance pareille dans la région balkanique où les frontières politiques et mentales du XXe-XXIe siècles ne sont pas surmontées et la recherche des mythes et des identités européennes ou autres continue à préoccuper les esprits humains.1
Les Bulgares ont organisé leur Etat moderne après 1878 à la suite de la guerre russo-turque. Leur sort est étroitement lié à celui des peuples voisins des Balkans et des bords du Danube, aussi bien qu’à la politique des grandes puissances. Etant une petite nation comme celle des Hongrois, ils sont toujours curieux – même à nos jours – à connaître leurs images d’autrefois. Ces images évoluent au cours des années, parfois elles demeurent intactes et significatives pour les identités des Bulgares provoquées par des représentants des autres nations en Europe. Dans cet article on suivra parallèment les images des Bulgares formées au sein d’une grande nation occidentale (qu’est la France moderne) et au sein d’une petite centrale européenne (qu’est la Hongrie). Notre étude à caractère comparatif a pour objectif de tracer quelques lignes générales concernant les frontières mentales qui ne sont qu’un reflet des frontières politiques et culturelles au XIXe siècle.
Jusqu’au XVIIIe-XIXe s. l’Europe moderne collectionne les sources de l’histoire humaine surtout des peuples de l’Europe et de l’Asie qu’elle interprète à sa manière.2 Cette littérature historique qui traite un grand nombre de sujets et de problèmes s’avère le plus grand transmetteur de la mémoire écrite de l’Orient en Occident. Le monde occidental et central européen demeure chrétien et représente globalement la latinité européenne qui suit sa propre voie de développement facilitée par la grande invention de Gutenberg. Pendant ce temps (XVe-XIXe s.) les Balkans font partie des provinces ottomanes et les peuples balkaniques connaissent un sort commun. Une partie d’eux sont voisins des provinces des Habsbourg et ainsi, liés avec celles-ci sur le plan commercial et culturel. Dans cette situation les Bulgares apparaissent d’abord dans les recueils d’histoire publiés en latin et parfois en langue nationale.
L’historiographie humaniste nous présente ce peuple soit comme « scyte » professant le catholicisme, soit comme originaire du fleuve de la Volga ayant abandonné la barbarie et le Mal en embrassant le christianisme. Dans la plupart des cas les Occidentaux les considèrent comme de bons catholiques. Cette image coîncide parfois avec une autre qui est réelle et porte sur leur situation actuelle de sujets du sultan ottoman.3
Le développement des sciences et des arts, les idées nouvelles de la nature de l’homme et de sa langue changent aussi bien les stéréotypes occidentaux des Bulgares. Dans ses études l’allemand August Ludwig Schlözer (1735-1809) prétend que la langue joue un rõle prépondérant et détermine l’origine des peuples. Ses contemporains (Assemanius, Peysonnel) commencent à déterminer les Bulgares comme un peuple qui a tiré son origine de la Volga, mais après avoir adopté la langue slave au bord du Danube, il doit être considéré comme un peuple «slave». Ce stéréotype devient très répandu dans toute l’Europe et décisif pour l’identité bulgare. A ce sujet, un politicien anglais du début du XXe s. résume ainsi «Les Bulgares se sont unis avec les peuples autochtones et bientõt se sont transformés eux-mêmes en Slaves».4
A l’époque des Lumières des hommes de lettres de la génération de Voltaire adoptent le terme de civilisation qui vise surtout la France.5 D’après leurs réflexions on se heurte aux frontières mentales déterminées comme frontières entre l’Occident et l’Orient selon les moeurs humaines, le mode de vie et le gouvernement. A leur tour les Anglais commencent à employer la civilization et les Allemands la Cultur (synonyme d’Aufklärung et Zivilisation) qui s’oppose à la barbarie et à tout ce qui n’est pas policé. Il paraît que l’abbé Baudeau (physiocrate français) a formulé pour la première fois «La civilisation européenne» (1766) en réfléchissant sur les moeurs et les coutumes des Indiens en Amérique qu’il cherchait à «…convertir ces naturels non seulement à la fois chrétienne, mais encore à la civilisation européenne, en faire à peu près de vrais français par adoption. ». 6 Il est évident que l’abbé Baudeau visait le christianisme comme le premier niveau nécessaire pour la civilisation, complété par le progrès occidental et spécialement français. Le rapport civilisation-barbarie devient très fréquent au XIXe s. et tous les peuples, colonisés ou pas, sont traités d’après ce modèle selon leur développement actuel.
Des voyageurs et des historiens, des explorateurs et des écrivains continuent à se rendre dans le sud-est européen pour des raisons différentes. Ainsi, on constate quelques traits d’européanisation dans les milieux bulgares. Il s’agit non seulement d’éléments de leur vie matérielle,7 mais aussi bien du désir de s’informer, de s’instruire et de s’ouvrir pour le monde étranger et les idées modernes.
Ami Boué, huguenot d’origine d’Alsace, savant géologue et Imre Frivaldszky, membre de l’Académie hongroise des sciences8 traversent la partie européenne de Turquie pendant les années 30 du XIXe s. Tous les deux ont pour objectif de faire analyser la flore et la faune de quelques régions balkaniques. Frivaldszky s’avère le premier hongrois qui a eu une mission d’exploration dans ce coin du continent. Il est l’un des fondateurs de la Société hongroise des Sciences naturelles (1841). Le savant considère le développement spirituel comme un développement commun et en général, humain. Celui des sciences n’est qu’un processus qui progresse de l’Occident vers l’Europe orientale et mérite d’être étudié aussi bien dans son pays. Ses descriptions balkaniques portent sur la nature et les villes, dont quelques-unes (Plovdiv et Salonique) lui paraissaient aussi civilisées que les villes européennes de son époque.9
Par contre, son contemporain Ami Boué réfléchit non seulement dans son domaine professionnel. La situation géographique et physique du pays, la richesse et la diversité de chaînes de montagnes sont en liaison étroite avec un déplacement possible des armées. Il ne pensait qu’aux grands obstacles, tel que le Danube et le Balkan et à la possibilité d’aider les Bulgares à obtenir leur liberté. Ami Boué n’a pas tracé de projet concret. Sa position vis-à-vis aux Bulgares diffère sensiblement de la politique officielle de son pays occidental qui soutenait déjà l’intégrité de l’Empire ottoman.10
Alfonse de Lamartine (1790-1869), homme politique, poète et écrivain constate quelques années plus tard la «situation semi-barbare des Bulgares», mais selon lui ce n’était pas un obstacle pour obtenir leur indépendance politique. Ce sont les années qui suivent après l’indépendance des Serbes et des Grecs: «Ils sont complètement m~rs pour l’indépendance, et formeront avec les Serviens, leurs voisins, la base des Etats futurs de la Turquie d’Europe. Le pays qu’ils habitent serait bientõt un jardin délicieux, si l’oppression aveugle et stupide, non pas du gouvernement, mais de l’administration turque, les laissait cultiver avec un peu plus de sécurité; ils ont la passion de la terre. » 11
Si l’on se fie à Lamartine, la liberté et l’indépendance d’un peuple opprimé sont les catégories ou le critère pour la civilisation méritée. Il est notoire que pendant les années 40-50 les Bulgares ont fait déjà leurs premiers pas dans le domaine de l’éducation laïque qui s’avère très importante pour leur ouverture vers les acquisitions de la pensée européenne.
Dans les réflexions de Lamartine l’islam et le gouvernement ottoman correspondent à la grande catégorie de “barbarie” qui s’oppose à la civilisation et à la raison. Mais sur un autre niveau, ses idées concernent une civilisation moderne et laïque où l’islam n’est pas un obstacle à franchir.
Etant député au Parlement (1834-1841), Lamartine discute l’épineuse “Question d’Orient”. Il fait appel aux gouvernements occidentaux de faire une “alliance de la civilisation”, c’est à dire. une alliance pour la protection des chrétiens balkaniques non seulement contre les Ottomans, mais aussi bien contre les «Moscovites» qui cherchaient à soumettre l’Europe et l’Asie au même joug. Une fois le pouvoir ottoman rejeté, les Grecs se sont trouvés sous l’influence et les intérêts impérialistes de la Russie. C’est pour cette raison que Lamartine cherche à convaincre ses compatriotes et les politiciens occidentaux du danger russe qui s’impose en Europe orientale. «Nous nous trompâmes, écrit-il dans son « Histoire de la Turquie », l’Europe n’est pas réduite à se résigner à l’omnipotence de la Russie comme on se résigne à un fléau de la destinée. »12 Ainsi, l’usurpation d’une race, quoi qu’elle soit chrétienne, est un mauvais signe pour l’Europe. Lamartine s’éloigne de la thèse de l’abbé Baudeau qui considérait la chrétienté comme nécessaire et obligatoire pour les fondements de la civilisation européenne. La catégorie de civilisation s’élargit dans le discours de Lamartine par un modèle de société où les religions ne doivent pas déterminer l’existence et le mode de vie des peuples. Seules les libertés, la tolérance, le patriotisme ou, en général, le modèle dix-huitiémiste des philosophes trouve un bon canevas dans la pensée du politicien Lamartine.
Pendant les mêmes années et plus spécialement après 1849 des révolutionnaires Hongrois, tels que Bertalan Szemere, chef du gouvernement (1849) et Gábor Egressy (1808-1866), ami fidèle de Sándor Petõfi, sont des émigrants dans les terres bulgares, toujours provinces ottomanes. Ils ont laissé des témoignages intéressants concernant leurs contacts avec les autorités ottomanes et aussi bien le mode de vie dans la région danubienne.13 Szemere aussi bien que Lamartine fait la critique du régime despotique et barbare de la Turquie en faveur des chrétiens qui méritaient leur liberté. Le “Journal de Turquie” d’Egressy a été publié en 1851 après son retour en Hongrie.14
Sans chercher à réfléchir sur la civilisation et à ses paramètres il accentue au problème du despotisme qui lui paraissait à un labyrinthe pareil aux labyrinthes des rues dans les villes balkaniques où les rebelles pouvaient facilement se cacher. Si l’on fait confiance à Lamartine la liberté et l’indépendance d’un peuple opprimé sont les catégories ou le critère pour la civilisation méritée. On s’aperçoit que pendant les années 40 les Bulgares ont fait déjà leurs premiers pas dans leur éducation tout en cherchant leur liberté. Selon le comte László Teleki (1811-1861),15 ambassadeur à Paris (1848), les Hongrois ont déjà fait preuve par leur révolution de 1848 de leur civilisation.16 La même idée est partagée par Szemere dans ses mémoires publiés à Paris (sous le nom de Barthélemy de Szemere). Ayant pour problème principal la liberté et l’indépendance de son pays natal, celui-ci considère le panslavisme de la Russie comme nuisible pour les Hongrois et l’Autriche comme un pays central européen qui a manqué de faire avancer le progrès et la civilisation dans ses provinces et en général tout au long du Danube. Or, si le petit peuple hongrois avait les droits constitutionnels et la liberté d’organiser sa vie, il aurait pu en profiter et transmettre la marche civilisationnelle dans l’Empire ottoman:
”Elle [la Hongrie] est dans l’intérêt de la question d’Orient, tout sous le rapport politique, que sous le rapport de la civilisation. Par sa position géographique, par son origine, par ses langues, par ses moeurs semi-orientales, c’est à la Hongrie qu’appartient éminemment la mission de transmettre aux peuples d’Orient tous les éléments du progrès et toutes les idées de la civilisation occidentale.”17
Szemere trouve que tous les chrétiens des Balkans (y compris les Bulgares) peuvent s’organiser dans une fédération et avoir une constitution à l’exemple hongrois, américain et suisse. Ses observations portent aussi bien sur le fait que les grands pays d’Europe ne se préoccupaient pas de la question d’Orient et n’avaient pas l’intention à aider les chrétiens des Balkans d’organiser leur vie nationale selon les critères de la modernité européenne. Dans un certain sens, les idées de Szemere s’avèrent presque prophétiques dans les décennies qui suivent – l’histoire nous a prouvé les tentations impérialistes de la Russie par rapport aux Bulgares et autres petites nations.
En général, les Hongrois n’ont pas eu besoin de découvrir les Bulgares comme la grande nation occidentale qui prétendait être le centre de la civilisation moderne, ni à chercher à situer ce peuple balkanique au niveau du progrès matériel et mental. Leurs réflexions n’ont pas de préoccupations idéologiques, politiques ou autres tout en cherchant à contribuer pour l’intégration de la petite nation bulgare à l’Europe. En même temps, des représentants de la grande civilisation continuent à caractériser les Bulgares comme un peuple courageux et instruit qui en se retrouvant déjà libéré de la barbarie ottomane, s’était engagé dans la voie de la civilisation. Quant aux Bulgares ils se tournent, même aujourd’hui vers le miroir de la grande nation, porteuse aussi bien des idées de la révolution, pour chercher leur identité ou pour rattraper le développement européen.
Sur un autre niveau des idées j’aimerais mentionner un phénomène ou processus qui est entièrement lié aux activités culturelles au bord du Danube et en Transylvanie. Il s’agit des annales, des chroniques et d’histoires nationales des Bulgares écrites pendant la seconde moitié du XVIIIe s. et la première moitié du XIXe s. Les franciscains hongrois Blasius Milli et Blasius Kleiner inspirés par le sort des émigrés Bulgares catholiques en Transylvanie ont rédigé des ouvrages en latin consacrés à l’histoire médiévale et contemporaine des Bulgares, leurs migrations, etc.18 Ces ouvrages sont placés exclusivement dans le contexte des besoins spirituels de Rome et une partie demeurent toujours en manuscrits. Ces Hongrois s’avèrent de très bons historiens, fidèles aux textes des chroniques latines et aux témoignages des Bulgares catholiques qui ont émigré en Banat et en Transylvanie après la défaite de leur insurrection de 1688.19 Selon eux les Bulgares sont d’origine turque et demeurent toujours sous la protection de St François. Dans leurs ouvrages il n’est pas question des problèmes des «autres», c’est à dire des orthodoxes.
Les minorités bulgares dans l’Empire des Habsbourg s’occupaient surtout du commerce et du jardinage. Il en est de même à nos jours.20 Certains parmi eux, commandaient et sponsorisaient la publication de livres. Les statistiques montrent que pendant la première moitié du XIXe s. on a publié 800 livres à sujets divers. A partir de la seconde moitié du siècle, cette activité est assimilée par l’imprimerie d’Istanbul.21 Au début du XIXe s. à Vienne et à Buda paraissent en caractères cyrilliques encore d’autres «Histoires» rédigées par des orthodoxes bulgares et serbes. Celles-ci diffèrent sensiblement des textes catholiques des Hongrois de Transylvanie. D’abord, elles sont écrites en slavon et en bulgare, quasi-moderne. (A cette époque il n’y avait pas de langue littéraire.)
L’«Histoire des peuples slaves et surtout Bulgares, Croates, Serbes » de Jovan Raïć, publiée à Vienne en 1794-5 et l’« Histoire slavo-bulgare » de Nesković (1801) ont pour sources surtout l’ »Histoire des Huns » de l’historien hongrois Georg Pray (1723-1801) et celle de l’allemand Johann Stritter.22 Le livre intitulé «Tzarstvenika » de Hristaki Pavlović a paru en 1844.23 Cette édition est une adaptation du texte de Paissij de Hilendar de 1762. C’est la première histoire, dite «slavo-bulgare » d’un moine orthodoxe qui a fait appel à son peuple de prendre conscience et de chercher sa liberté.
En cherchant son identité nationale et en faisant le remodelage des sources, l’auteur accentue à l’origine « Moscovite » et slave de son peuple en niant sciemment son origine turque. Le pouvoir étranger s’avère l’une des causes de ce modèle et ne correspond pas aux conceptions linguistiques des chercheurs dix-huitiémistes comme Schlözer et encore d’autres cités ci-dessus. Par l’histoire des royaumes bulgares du Moyen Age Paissij suggère l’importance de l’histoire pour l’actualité et l’avenir de son peuple qui est assujetti aux Ottomans. Les copies manuscrites du XIXe s. et l’édition de Buda trouvent une grande propagation dans les terres bulgares, parmi l’intelligentsia qui est en train de se former et aussi bien dans les milieux scolaires des orthodoxes.24 Il en est de même pour tout le XXe s. et tous les manuels scolaires où l’on reprend le modèle de l’identité slave et orthodoxe.25 En même temps, les catholiques et leurs «Histoires» ne sont même pas mentionnées dans la littérature scolaire. Leur présence dans la société actuelle bulgare paraît toujours marginale. Au niveau populaire, le «catholique» est souvent synonyme d’»étrange, étranger» ou représentant d’une secte quelconque – donc un stéréotype formé au cours du régime communiste. 26
En effet, les milieux catholiques des Hongrois s’avèrent les milieux les plus proches des Bulgares catholiques habitant autrefois des régions près du Danube. Leurs images de l’histoire bulgare révèlent la position de la grande famille catholique guidée uniquement par ses propres besoins spirituels. Cette société est demeurée isolée du développement laïc et moderne. Ainsi, le stéréotype catholique et le stéréotype orthodoxe forment une seule image, celle de l’histoire nationale. Créés surtout sur le sol hongrois ils peuvent être considérés comme le résultat d’un «voisinage » de deux cultures: catholique et orthodoxe. Ce même voisinage détermine les frontières mentales qui ont existé à l’époque et existeront tout en révélant une diversité culturelle dans le bassin danubien.
Réferences
1
Pedstavata za “drugija” na Balkanite, Sofia, 1995; Pride and Prejudice. National Stereotypes in 19th and 20th Century Europe East to West, Budapest, CEU, 1995; Obrazat na “drugija”, Sofia, 1998; Tarih eæitimi ve tarihte “öteki” sorunu, Istanbul, Tarih vakìf Yurt Yayìnlarì, 1998; Da mislim “drugoto”. Obrazi, steretypi, krizi (18-20 v.), Sofia, 2001; The Image of the “Other”/Neighbor in the School Textbooks of the Balkan Countries, Athens, George Dardanos, 2001; Balkanski identicnosti, R"FH 1 4 2, Sofia, Open Society, 2001; Balkanski identicnosti v balgarskata kultura, T. 4, Sofia, Kralitza Mab, 2003.
2
Fueter, E. Histoire de l’historiographie moderne. Paris, 1914.
3
Zaimova, R. Balgarskata tema v zapadnoevropejskata kniznina (XVI-XVIII v.). Sofia, 1992; Patiat kam “drugata” Evropa (iz frensko-osmanskite kulturni obstuvanija, XVI-XVIII v.). Sofia, 2004.
4
Will S. Monroe, Bulgaria and her people, 1914 by the Page Company, Balgarija i nejnite hora. Prev. ot angl. Vl. Germanov. Sofia, 1997, p. 28.
5
V. Par exemple: Moeurs et usages des Turcs, leur religion, leur gouvernement civil, militaire et politique, avec un abrégé d’histoire ottomane. t. 1-2 par [Guer]. Paris, 1747; Voltaire, Le siècle de Louis XIV. Berlin, 1751, 2 éd. 1768; Voltaire, Essai sur les moeurs. T.1-2. Paris, 1990; Gouch, G. P. History and historians in the 19th Century. 2 ed. Beacon Press Ed., 1962, p. 523 sq.
6
The History of the Idea of Europe, ed. by K. W. an Jan der Dussen. London/New York, The Open University, 1995, p. 63-64.
7
Grâce au commerce par la voie danubienne les Bulgares ont emprunté des formes architecturales (surtout à Plovdiv). D’autre part, ils ont connu la porcelaine „viennoise” et les vêtements richement ornés portaient l’empreinte de la prospérité des commerçants (XIXe s.). Les exemples de la modernité dans la vie matérielle de cette époque sont nombreux. Il est à noter qu’à nos jours on garde toujours un certain lexique où l’élément “viennois” y est conservé: la grande roue est «la roue viennoise» en bulgare, la pâtisserie en style baroque est une «pâtisserie viennoise», les chaises au siège à la paille sont toujours des «chaises viennoises», le «Kipfel» allemand correspond au «Kifli» en hongrois et au «Kifla» en bulgare, etc.
8
L’Académie hongroise a été créée en 1825; «arrêtée dans ses travaux civilisateurs en 1849» selon Bertalan Szemere; rétablie 10 ans plus tard.
9
Magyarski patepissi za Balkanite. XVI-XIX v. Sast. P. Miatev. Sofia, 1976, p. 65-69; Ungarski uceni za Balgarija, XIX v.-sredata na XX v. Sast. i red. P. Pejkovska. Sofia, 2003, p. 351-380; Gjurov, Al. Évszázadok öröksége. A Magyarok nyomai Bolgár földön. Szófia, 2003, p. 141-145.
10
Frenski patepissi za Balkanite (XIX v.), Sofia, 1981, p. 249-250.
11
Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient. 1832-1833 ou notes d’un voyageur par M. Alphonse de Lamartine. T. 3. Bruxelles, J. P. Meline, 1835, p. 381-382.
12
Histoire de la Turquie par A. de Lamartine. T. 1. Paris, Librairie du constitutionnel, 1854, p. 2-5.
13
Gjurov, Al. Op. Cit., p. 111 sq.
14
Egressy, G. Törökországi Naplója. 1849-1850. Pesteu, Nyomatott Kozma Vazulnál, 1851. [Reprint Terebess collection 1997].
15
Disciple de Victor Hugo dans son oeuvre littéraire et partageant les idées de Lajos Kossuth pour l’indépendance de la Hongrie, László Teleki séjourne plusieurs années en France. Sur les activités de l’émigration hongroise voir: Mil ans d’histoire hongroise. Histoire de la Hongrie de la Conquête jusqu’à nos jours éd. par I. G. Tóth. Corvina/ Osiris, 2003, p. 454 sq.
16
„La Hongrie aux peuples civilisés” est publié en 1849 à Paris: Encyclopedia of Eastern Europe from the Congress of Vienna to the fall of communism. Ed. By Richard Frucht. New York-London, 2000, p. 345.
17
Barthélemy de Szemere, La question hongroise. 1848-1860. Paris, E. Dentu, 1860, p. 128.
18
Istorija na Balgarija ot Blasius Kleiner, sast. v 1761. Red. Iv. Dujcev i K. Telbizov. Sofia, 1977; Telbizov, K. Oste edna istorija na Balgarija ot sredata na XVIII v. – Vekove (Sofia), No 6, 1978, 24-35, Hronika na balgarskoto frantziskanstvo (XIV-XVIII v.) sast. v 1775 v grad Alvinz ot Blasius Kleiner (Archivium tripartitum – III). Sofia, 1999.
19
Giurov, Al. Nasledstvo na stoletijata. Sledite na balgarite v ungarskite zemi. Sofia, 2003, p. 108- 165.
20
On garde toujours à Budapest les noms des rues „Bolgár kertész”, „Bolgár”, “„Bolgár Elek” qui témoignent de la présence de la petite minorité bulgare dans la capitale hongroise. Celle-ci garde aussi ses biens immobiliers et actuellement organise ses activités culturelles à l’église orthodoxe «Saints Cyrille et Méthode» et au centre culturel auprès d’elle.
21
Sivriev, S. Atanassij Neskovic i negovata „Istorija slavenobolgarskog naroda” (Budim, 1801). – In: Modernostta vtchera i dnes, Sofia, 2003, 75-82.
22
Atanasie Neskovic, Istorija slaveno-bolgarskog naroda iz g-na Raica Istorija. V Budim grad, 1801; Jovan Raïć, Istorija na vsicki slavianski narodi I naj-pace na bolgari, horvati I serbi. Prev. N. Dilevski, red. N. Dragova. Sofia, 1993; Stritter, J. G. Memoriae populorum olim ad Danubium, Pontum Euxinum… Petropoli 1774.
23
Hristaki Pavlović (1804-1848), fondateur de l’école helléno-bulgare à Svistov (sur le Danube), éditeur de littérature scolaire bulgare.
24
Danova, N. L’image de l’autre dans les manuels bulgares du XIXe s. et le début du XXe s. – Revue des Etudes sud-est européennes (Bucarest), 1-2, 1995, p. 31-39.
25
Dimitrova, Sn. The „external political „other” and the images of Europe, articulated by the post 1917 obligatory textbooks in Modern Bulgarian History. – In: The Image of the „Other”/Neighbour in the Balkan countries, Op. Cit., p. 213-232.
26
Il n’y a que 6% de catholiques en Bulgarie (2001).